Axe 1 – Développement, éducation, apprentissage -Programme Enjeu(x)-
Co-responsables de l’axe
- Philippe Guimard (psychologie du développement et de l’éducation, Université de Nantes)
- Agnès Florin (psychologie de l’enfant et éducation, Université de Nantes)
- Christine Gaux (psychologie du développement, Université d’Angers)
- Omar Zanna (sociologie et psychologie, Le Mans Université)
Thématiques de recherche
1. Aides aux apprentissages et prévention des difficultés chez les enfants au développement typique et atypique.
L’ambition est de renouveler les méthodes et outils éducatifs favorisant l’acquisition des compétences fondamentales par les enfants typiques, porteurs de handicap ou vivant en contexte plurilingue. Trois objectifs sont visés :
1/ Étudier l’impact des capacités de régulation des comportements et des pensées des enfants sur les apprentissages. Les capacités de régulation de la pensée (contrôle cognitif) seront mises en relation avec les conceptions qu’ont les enfants de leur propre régulation et de leur mémoire. Sera également étudié l’impact de l’autorégulation comportementale sur les performances académiques, les compétences sociales et le concept de soi, dans une perspective interculturelle et comparative entre plusieurs systèmes éducatifs ;
2/ Étudier l’impact du bilinguisme français/langues minoritaires en contexte francophone sur le développement affectif et cognitif de l’enfant, sa qualité de vie perçue et ses performances académiques, en privilégiant le point de vue des enfants.
3/ Mieux connaître l’usage par les enfants et les jeunes des nouvelles technologies numériques en situation d’apprentissage et comprendre comment les enseignants mobilisent les tablettes tactiles implantées de façon massive en primaire dans leurs pratiques de classe et quel est leur impact sur le développement des enfants et des jeunes, à des âges différents, en contexte scolaire (encore peu étudié) et extrascolaire.
2. Le rapport des jeunes aux savoirs, à l’école et à l’éducation : dispositifs éducatifs innovants.
Il s’agit d’une part, de comprendre comment se construit le rapport des élèves aux savoirs et à l’école, comment un dispositif éducatif/didactique peut éviter les ruptures des élèves en difficulté en donnant du sens aux apprentissages tout en interrogeant les dimensions collaboratives entre les membres de la communauté éducative, et permettre la construction de savoirs contribuant à l’émancipation des futurs adultes. D’autre part, on analysera les pratiques d’enseignement innovantes en matière d’apprentissage de savoirs susceptibles de permettre l’émancipation – comme les pratiques à visée philosophique à l’école et dans des structures dédiées aux élèves handicapés. Il s’agit d’interroger les conditions des apprentissages et leurs effets sur le rapport au savoir et l’estime de soi d’élèves considérés comme les moins “capables”. À la croisée d’approches philosophiques, épistémologiques et didactiques, ces recherches analysent la place des savoirs et des valeurs à l’école (pour les élèves) et en formation (pour les enseignants). Pour ce faire, des recherches fondamentales, en épistémologie notamment, sont associées à des recherches-actions afin de mieux éclairer les processus d’apprentissages. Les ruptures de scolarité – décrochage et raccrochage – sont également envisagées avec une attention particulière à la diversité des parcours des jeunes, toujours analysés en termes de logiques d’acteurs, inscrites dans des contextes territoriaux particuliers.
3. Le point de vue des enfants et des jeunes sur leur bien-être à l’école et dans d’autres contextes de vie
L’objectif est d’étudier la qualité de vie et le bien-être perçu des enfants et des jeunes au développement typique et atypique dans plusieurs contextes éducatifs. À l’école, le degré de satisfaction des diverses expériences que vivent les élèves est étudié de manière différentielle et dans une perspective comparative internationale afin d’aider les partenaires éducatifs à mieux prendre en compte les besoins des élèves. Les établissements spécialisés ou à l’Aide Sociale à l’Enfance sont également étudiés, l’objectif étant de valider des outils d’autoévaluation destinés à renouveler les actions éducatives. Plusieurs travaux étudient le développement des relations d’attachement et leur impact sur les capacités d’adaptation sociale, scolaire et le bien-être des enfants selon leur contexte de vie familial (résidence alternée, adoption, placement, etc.). Le bien-être des enfants et des jeunes (mineurs délinquants et élèves) est travaillé dans le cadre de recherches visant à leur faire vivre des situations favorisant la reconnaissance de l’autre et l’empathie, en utilisant la médiation des émotions générées par la mise en scène des corps en vis-à-vis. Ces travaux ont pour originalité de considérer les enfants comme des acteurs de leur développement et de proposer des méthodologies prenant en compte leur point de vue.